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La randonnée pour le sommet de la Rhune
Le Pays Basque, région du sud-ouest dans le département des Pyrénées Atlantique, est dominé par La Rhune (Larrun en basque), un sommet de 905m. Le massif de la Rhune est traversé par la ligne de frontière franco-espagnole, offrant des paysages à couper le souffle sur la côte basque bordée par le Golfe de Gascogne depuis Saint-Sébastien jusqu’à l’embouchure du fleuve Adour et aux Landes.
Malgré son altitude relativement basse, l’ascension vers le sommet de la Rhune se révèle assez difficile, en particulier la partie finale, très raide. Cela reste néanmoins tout à fait faisable d’envisager d’atteindre le sommet (entre 1h30 et 2h de montée selon le rythme), même avec de jeunes enfants. En effet j’ai effectué la randonnée avec mon fils de six ans, qui a bien tiré la langue sur la fin, mais qui a réussi vaillament à atteindre le sommet.
Nous sommes partis du petit parking qui se situe sur la droite du Chemin de Manttubaita, une perpendiculaire de la Route d’Olhette entre Ascain et Olhette. Le début de la randonnée s’effectue sur la petite route au milieu des maisons jusqu’au restaurant Departure Venta Yasola où se trouve le parking utilisé par la majeure partie des randonneurs.
C’est à partir de ce point que les choses plus sérieuses commencent avec tout d’abord un passage très agréable dans la forêt qui permet d’arriver ensuite à une partie plus découverte (et un peu plus raide) permettant d’admirer le sommet et de se rendre compte qu’il y a encore de la route à faire jusqu’en haut. On longe alors la montagne sur un petit chemin étroit permettant de toujours avoir en vue l’objectif, et de rencontrer quelques pottoks en liberté. Le pottok est une race de poneys vivant principalement à l’ouest du Pays basque, dans les Pyrénées. D’origine très ancienne (probablement du Paléolithique), il a été utilisé pendant des siècles par les habitants du Pays basque pour divers travaux d’agriculture, il fut également mis au travail dans les mines.
La Rhune est une destination touristique prisée, grâce notamment depuis 1924 au petit train de la Rhune, un train à crémaillère partant du col de Saint-Ignace.
La Rhune, dominant le Labourd, a été la scène de nombreuses légendes. L’une d’entre elles raconte que dans ses entrailles vivait un serpent à sept queues, appelé lehen sugea. Un jour, il cracha des métaux nobles qui se trouvaient dans la montagne. L’or et l’argent sont descendus par les pentes de La Rhune, formant des rivières ardentes qui ont rasé les forêts de la zone.
Voilà pour la petite histoire, revenons à nos moutons. En effet la partie finale de l’ascension est vraiment (très) très raide, le chemin serpente (tiens tiens) en zigzag le long du Train de la Rhune et ça tire sérieusement sur les mollets. L’objectif est toujours en vue, mais on a la sensation de ne jamais s’en approcher. Les petits trains, pendant ce temps là se succèdent. Puis finalement nous arrivons au sommet, qui offre un magnifique panorama sur toute la région. Après un petit rafraîchissement, nous décidons d’entamer la descente par le même chemin, mais il est également possible de considérer d’autres options afin de réaliser une boucle. Attention la descente n’est pas facile et assez technique, il ne faut donc absolument pas la sous-estimer. La randonnée est vraiment agréable, et bien que ce ne soit pas de la haute montagne, il faut tout de même une bonne énergie et une condition physique correcte pour arriver au sommet et redescendre.
Conseils de visite au Pays Basque
Après l’effort le réconfort, voici quelques petites visites conseillées autour de la Rhune. A Socoa sur la côte je recommande une petite dégustation chez Egiategia, spécialiste de la vinification sous-marine proposant une gamme de vins blanc, rosé et rouge absolument étonnants. Cette méthode de vinification pionnière révèle des arômes qui ne se développeraient pas spontanément autrement que par ce procédé sous-marin.
A 14km dans les terres après une jolie promenade dans les collines basques, vous trouverez le joli village de Sare (Sara en, basque), et sa belle église Saint-Martin, un édifice inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1982 pour son décor intérieur.
En continuant plus loin dans les terres se trouve le village d’Ainhoa, passage du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (voie du Baztan). Ainhoa a reçu le label ‘Plus beaux villages de France’ et en effet c’est vraiment très agréable de s’y promener, avec ses maisons basques typiques et son église Notre-Dame-de-l’Assomption.
Dernière étape de ce périple dans les terres du Pays Basque à Espelette, village connu pour piment, mais qui mérite également le détour pour son charme indiscutable. Je recommande tout particulièrement le producteur Bipertegia qui propose des poudres, moutardes, gelées, ou encore sirops à base de Piment d’Espelette AOP. Un régal!